2024, le mardi 18 juin : 84ème anniversaire de l'Appel du 18 juin 1940

Mis à jour le 17/06/2024

 

Depuis le 10 mars 2006,  le 18 juin est institué, par décret, « Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi » et est désormais inscrit au calendrier des commémorations annuelles.

Un peu d'Histoire

Si l’ appel du 18 juin est aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur de la Résistance, celle-ci, dont les débuts sont tâtonnants en 1940, n’est alors que l’affaire d’initiatives individuelles. Néanmoins, c’est bien dès 1940 que les premiers noyaux de résistance se constituent et que naît le symbole du chef de la France libre.

"Une mosaïque de motivations

Quelles sont les motivations des membres de cette Résistance pionnière qui doit tout inventer de l’action qu’il faut mener ? Extrêmement diverses, elles vont de l’antifascisme militant à la tradition nationaliste germanophobe en passant par la volonté de préserver la République et de voir la France conserver son rang sur la scène mondiale. Le plus petit dénominateur commun, c’est sûrement le patriotisme, le refus déterminé d’accepter une France qui, sous la botte allemande, entérine un armistice aux conditions draconiennes. S’y mêle aussi un sursaut éthique, en ce sens que l’acceptation de la défaite et son imputation à ce que Pétain appelle, le 20 juin, "l’esprit de jouissance" sont moralement intolérables.

Dans cette phase initiale, ce sont des individualités qui se dressent contre une situation qu’elles jugent inacceptable. Elles choisissent isolément de se battre. Comment le faire ? Nul ne le sait vraiment à l’été 1940. Dès ce moment en zone nord, dans l'hiver 1940-1941 en zone sud, les individualités se regroupent en noyaux, au gré de rencontres fortuites et en sollicitant prudemment leurs connaissances. Ces noyaux, forts de quelques dizaines de personnes tout au plus, créent des filières d'évasion pour les prisonniers de guerre évadés et les aviateurs tombés en territoire ennemi, écrivent à la main sur les murs des inscriptions, puis collent des papillons, enfin rédigent et distribuent des tracts. Dans la zone non occupée, le prestige du maréchal Pétain constitue l’obstacle le plus rude à franchir pour recruter des bonnes volontés. En zone occupée, la présence allemande, partout visible, et la dureté de la répression peuvent agir comme un ciment. Germaine Tillion a ainsi pu écrire que les premiers noyaux s’y "multipliaient à la vitesse des infusoires dans une eau tropicale." Malgré cela, les débuts auront été rudes.

Le poids d’un symbole et la force du légendaire

Dans un contexte aussi difficile et hostile, les symboles comptent. Or l’ appel du 18 juin fait vite office de point d’ancrage. Il devient le symbole du refus et d’une lutte qui doit continuer. Même si la France libre et les noyaux de la Résistance intérieure ne nouent pas un contact suivi avant l’automne 1941, quand arrive de Londres le premier émissaire politique de la France libre Yvon Morandat, les quelque 350 mots lancés le 18 juin 1940 pèsent lourd dans la bataille en cours. La grande force du général de Gaulle jusqu’au milieu de l’année 1943 sera précisément d’être un symbole, même si n’être qu’un symbole sera aussi sa principale faiblesse." (Extrait de l'article écrit par Laurent Douzou - Professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Lyon sur : //www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/revue/1940-repondre-lappel )

Notice de pavoisement : Télécharger 2024 06 18_notice de pavoisement PDF - 0,07 Mb - 17/06/2024

Message de Madame la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire : Télécharger 2024 06 18_ message ministériel PDF - 0,92 Mb - 17/06/2024

 

Comprendre cette journée nationale

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